La folie Elisa

Inside, L. couldn't take it anymore, knowing them knocking on the door and resonating in his brain like the sounds of drums. Who, you ask? Emy, Irini, Sarah and Ariane. These four women leave the Stage - each her own - and flee.

This review contains crude and possibly triggering content.

Emy Manifold is an English rock star; Irini Santoni, a Greek sculptor, Sarah Zygalski, a dancer from Berlin and Ariane Sile, a French actress. Each one tells a part of their story, with multiple existential searches: those of loss, emptiness, abandonment, and above all of who they are, each having been lost following one or more traumas, which led them towards various addictions - to career, to meetings, sometimes also to substances.

These women are welcomed into a house (that of the main narrator), each has her own room in which to recompose the figures of her life.

Despite their different Stage lives, they share the art of inner escape; the one which led them towards forms of loss of person, threatening each of them during this period, between January 2015 and January 2016; but are also connected by an enigmatic graffiti, SMA, whose meaning is never elucidated, but one or two possible meanings are given.

Their stories are intertwined with snippets of period sociopolitical information (in the Camera Obscura mini-chapters), the outer fury of the world, as reflections of their respective inner worlds.

The novel is quite raw, recounting romantic encounters and lovemaking with their respective men in the same breath as their traumas, stage lives and personal impacts on the world around them.

Two of them have really difficult stories to read and personal triggers: they both survived attacks, Emy at the Bataclan, where she used to give concerts, and Sarah at the Lion's Gate in Jerusalem.

From this reading experience, I therefore warn you if this subject is difficult for you to read.

In addition to the triggers and the crude aspects of the novel, I had difficulty reading it because of the narrative style, most often with long sentences, which follow one another with little punctuation - as if the respective narrators were giving everything a flow of rapid words, without leaving time to breathe, analyze, or get feedback from the person listening to them.

In fact, with a clear head, I find this logical: having also experienced trauma, I had long periods of my life, where I poured out my words as soon as I had the opportunity, for fear that I would lose my momentum, and/or being interrupted.

Despite the hassles with this reading, which I had reported as mixed and difficult, I realize that my initial assessment was therefore erroneous. Also, I must point out that the novel also leaves me thinking about the possibility that the four women do not represent separate people, with experiences that are both similar but different in detail, but who knows, maybe they are just one representation of a single person, the narrator, this mysterious L. who hears the knocks against her door, resonating in her brain: but if, after all, this was only an image of a person whose traumas are numerous and need to divide them to “better” understand, not to be overwhelmed by them?

After all, not only does this beginning remind me of it, but also the narration of each woman seems to have only one voice, as if they weren't really differentiated?!

And if they are supposed to be four different people, telling, why not, to L. who receives them at the beginning, sends them each to their room, then listens to them without pause, without questions or answers, and watches them leave at the end , either the author decided on a very similar voice by choice - different women, sharing stage life, trauma, losses, and new beginnings once the novel is finished, or else, it would be a narrative error - or again , my own filters have lumped them together, these women, but would another reader see it differently? I let you discover - but you'll need to be francophone, as the novel doesn't seem to have any translated version, as of yet.

PS this second book from 2024 and January, helps with the challenges Marianne (French author) and Incognito (cover without characters) taken this month at the Club de Lecture en Eau Douce, at LucieBulle.

It is also the 3rd consecutive book completed, having a blue cover, without having done so on purpose.

Dedans, L. n'en pouvait plus, de les savoir en train de frapper à la porte et résoner dans son cerveau comme des sons de tambours. Qui ça, vous demandez ? Emy, Irini, Sarah et Ariane. Ces quatre femmes quittent la scène - chacune la sienne- et prennent la fuite.

Cette critique contient des informations de contenus crus et possiblement triggers.

Emy Manifold est une rock star anglaise ; Irini Santoni, une sculptrice grecque, Sarah Zygalski, une danseuse berlinoise et Ariane Sile, une actrice française. Chacune raconte une partie de son histoire, aux multiples recherches existentielles : celles de la perte, du vide, de l’abandon, et surtout de qui elles sont, chacune s'étant perdue suite à un ou des traumatismes, les ayant menées vers diverses addictions - à la carrière, aux rencontres, parfois aussi des substances.

Ces femmes sont accueillies dans une maison (celle de la narratrice principale), chacune a sa chambreoù recomposer les figures de sa vie.

Malgré des vie de scènes différentes, elles partagent l'art de la fugue intérieure ; celle qui les a conduite vers des formes de perte de la personne, les menaçant chacune en cette période, entreJanvier 2015 et janvier 2016 ; mais sont également reliées par un graffiti énigmatique, SMA, dont la signification n'est jamais élucidée, mais une ou deux possibles significations sont données.

Leurs histoires sont entrelacées avec des bribes d'informations sociopolitiques d'époque (dans les mini-chapitres Camera Obscura), la fureur exterieure du monde, comme reflets de leurs mondes interieurs respectifs.

Le roman est assez cru, racontant des rencontres amoureuses et des ébats avec leurs hommes respectifs dans la même foulée que leurs traumas, vies de scène et impactes personnelles du monde autour.

Deux d'entre-elles ont des histoires vraiment difficiles à lire et triggers personnels : elles ont toutes deux survécu des attentats, Emy celui du Bataclan, où elle avait habitude de donner des concerts, et Sarah celui du Lion's Gate à Jérusalem.

De cette expérience de lecture, je vous met donc en guarde si ce sujet vous est difficile à lire.

Outre les triggers et les aspects crus du roman, j'ai eu du mal à le lire du fait du style narratif, le plus souvent avec des phrases longues, qui se suivent avec peu de ponctuation - comme si les narratrices respectives donnaient tout d'un flot de paroles rapides, sans laisser le temps de resprier, analyser, ni avoir de retour des personnes les écoutant.

En fait, à tête reposée, je trouve cela logique : ayant aussi vécu des traumatismes, j'ai eu de longues périodes de ma vie, où je déversais mes paroles dès que j'en avais l'occasion, par peur que je perde mon élan, et/ou que l'on m'interrompt.

Malgré les tracas avec cette lecture, que j'avais signalée mitigée et difficile, je me rend compte que mon appréciation initiale était donc erronée. Aussi, je dois préciser que le roman me laisse aussi réfléchir à la possibilité que les quatres femmes ne représentent pas des personnes séparées, avec des expériences à la fois similaires mais différentes dans les détailles, mais qui sait, elles sont peut être qu'une représentation d'une seule personne, la narratrice, cette L. mystérieuse qui entend les bâtements contre sa porte, comme des résonances dans son cerveau : mais si, après tout, ceci n'était qu'image d'une personne dont les traumas sont nombreux et besoin de les diviser pour "mieux " appréhender, ne pas en être submergée ?

Après tout, non seulement ce début m'y fait penser, mais aussi la narration de chaque femme semble n'avoir qu'une seule voix, comme si elles n'étaient pas vraiment différenciées ?!

Et si elles sont censées être quatre personnes différentes, racontant, pourquoi pas, à L. qui les reçoit au début, les envoie chacune à sa chambre, puis va les écouter sans pause, sans questions ni réponse, et les observe partir à la fin, soit l'autrice a décidé une voix très similaire par choix - les femmes différentes, partageant la vie de scène, des traumas, des pertes, et nouveau départ une fois le roman terminé, ou alors, ce serait une erreur narrative - ou encore, mes propres filtres les ont amalgammées, ces femmes, mais un/e autre lecteur/ lectrice y verrait autrement ? Je vous laisse découvrir.

PS ce second livre de 2024 et de Janvier, aide aux défis Marianne (autrice Française) et Incognito (couverture sans personnage) pris ce mois-ci au Club de Lecture en Eau Douce, chez LucieBulle.

C'est aussi le 3e livre consecutif terminé, ayant une couverture à la couleur bleue, sans avoir fait exprès.