Gersande La Flèche wants to read Infinite Jest by David Foster Wallace
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🍵 Lots of nonfiction, literary fiction, poetry, classical literature, speculative fiction, magical realism, etc.
📖 Beaucoup de non-fiction, de fiction littéraire, de poésie, de classiques, de spéculatif, de réalisme magique, etc.
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@leifur you might want to check this out
It is a load of psychic pain wholly incompatible with human life as we know it. It is a sense of radical and thoroughgoing evil not just as a feature, but as the essence of conscious existence. It is a sense of poisoning that pervades the self of the self's most elementary levels. It is a nausea of the cells and soul. It is an unnumb intuition in which the world is fully rich and inanimate and un-map-like and also thoroughly painful and malignant and antagonistic to the self, which depressed self It billows on and coagulates around and wraps Its black folds and absorbs into Itself, so that an almost mystical unity is achieved with a world every constituent of which means painful harm to the self. Its emotional character, the feeling Gompert describes It as, is probably mostly indescribable except as a sort of double bind in which any/all of the alternatives we associate with human agency--sitting or standing, doing or resting, speaking or keeping silent, living or dying--are not just unpleasant but literally horrible.
It is also lonely on a level that cannot be conveyed.
Mon ressenti : ce livre conforte une croyance profonde que j'ai développée ces dernières années : voir la loi comme outil pour te rassurer que tout ira bien dans ta vie (parce que tu comprends, c'est validé par une loi), c'est comme te dire que signer un contrat va te protéger des abus de la personne en face de toi.
=> ça fonctionne que si tu as confiance en les personnes qui créent les lois (qu'elles vont veiller aux intérêts de la majorité et pas juste, disons, les riches, hein - merci les lobbys), et surtout que ces personnes les feront effectivement respecter, que ce soit auprès des organismes privés ou publics.
Les lois qui viennent légitimer les opérations de surveillance massive (localement ou non), on pourrait bien s'en passer, merci. Au mieux, elles empêchent rien à la surveillance (ce qui est un problème), au pire, nos impôts servent à …
Mon ressenti : ce livre conforte une croyance profonde que j'ai développée ces dernières années : voir la loi comme outil pour te rassurer que tout ira bien dans ta vie (parce que tu comprends, c'est validé par une loi), c'est comme te dire que signer un contrat va te protéger des abus de la personne en face de toi.
=> ça fonctionne que si tu as confiance en les personnes qui créent les lois (qu'elles vont veiller aux intérêts de la majorité et pas juste, disons, les riches, hein - merci les lobbys), et surtout que ces personnes les feront effectivement respecter, que ce soit auprès des organismes privés ou publics.
Les lois qui viennent légitimer les opérations de surveillance massive (localement ou non), on pourrait bien s'en passer, merci. Au mieux, elles empêchent rien à la surveillance (ce qui est un problème), au pire, nos impôts servent à payer le salaire de ceux qui les rédigent, vote, etc.
Moyen non ?
(Revue écrite en 2020.)
L'insécurité linguistique étant au premier rang de mon esprit depuis quelques années, j'avais très hâte de lire le livre d’Anne-Marie Beaudoin-Béguin, La langue rapaillée, paru en 2015. Je connaissais déjà le travail de Beaudoin-Bégin via sa page Facebook très informatrice de linguiste désacralisante, L'insolente linguiste. (Elle a aussi une chaîne YouTube, mais on dirait qu'elle est en pause des réseaux sociaux dernièrement…) Le livre me tentait, et j'avais l'impression que j'allais l'aimer. J'ai eu raison!
Qu'est-ce que c'est que l'insécurité linguistique? Selon Wim Remysen de l'Université de Sherbrooke: «L’insécurité linguistique [c’est] le sentiment de dépréciation et d’incertitude qu’éprouvent certains locuteurs envers leurs usages linguistiques.» (Source) Cette insécurité est considérée comme étant particulièrement néfaste pour les jeunes dans leur acheminement scolaire.
Composé d’essais de différentes longueurs (tendant vers le court) dont les arguments se suivent logiquement, le livre de Beaudoin-Béguin se prête bien …
(Revue écrite en 2020.)
L'insécurité linguistique étant au premier rang de mon esprit depuis quelques années, j'avais très hâte de lire le livre d’Anne-Marie Beaudoin-Béguin, La langue rapaillée, paru en 2015. Je connaissais déjà le travail de Beaudoin-Bégin via sa page Facebook très informatrice de linguiste désacralisante, L'insolente linguiste. (Elle a aussi une chaîne YouTube, mais on dirait qu'elle est en pause des réseaux sociaux dernièrement…) Le livre me tentait, et j'avais l'impression que j'allais l'aimer. J'ai eu raison!
Qu'est-ce que c'est que l'insécurité linguistique? Selon Wim Remysen de l'Université de Sherbrooke: «L’insécurité linguistique [c’est] le sentiment de dépréciation et d’incertitude qu’éprouvent certains locuteurs envers leurs usages linguistiques.» (Source) Cette insécurité est considérée comme étant particulièrement néfaste pour les jeunes dans leur acheminement scolaire.
Composé d’essais de différentes longueurs (tendant vers le court) dont les arguments se suivent logiquement, le livre de Beaudoin-Béguin se prête bien à de brèves lectures ponctuées par d'autres tâches, pour laisser toutes les informations reçues mijoter un peu. Ceux-ci essaient, et réussissent pour la plupart du temps très bien, de décortiquer les arguments contre la légitimité du français tel qu'il est parlé par toutes sortes de locutrices, locuteurs, et locuteurices à travers la province (le Québec étant la préoccupation du livre).
Je trouve que le livre se jumèle bien avec L'ortographe, un carcan? de Mario Périard, que j'ai lu au printemps. Les deux textes aident à démêler les raisons sociologiques, historiques, politiques, et même personnelles, derrière les forces structurelles cherchant à empêcher l'évolution et l'expérimentation dans la langue française. En bref (si je me permets de simplifier), il s'agit souvent d'une question d'insécurité profonde, que je caractériserais même de systémique, qui cause toutes sortes de complexes et une attitude défensive. Beaudoin-Bégin aborde en profondeur la question de la légitimité du registre familier, en passant par une explication de quelques termes linguistiques, notamment celui des normes prescriptives ou descriptives de la langue et du purisme linguistique. Ne craignez pas ce jargon de linguiste: le livre simplifie et donne de bons exemples pour illustrer chaque concept, et démontre comment ceux-ci influencent les conversations au sujet du «bon Français» et contribuent à l'insécurité ressentie d'un peuple envers sa propre langue.
Si l'insécurité linguistique vous préoccupe, ce livre est à découvrir!
→ 📖 Revue complète avec jolies photos disponible sur mon blog.
Collaboration entre Les 3 sex et Le Club sexu sous la direction de Magali Guilbault Fitzbay, ce guide très complet sur l’écriture inclusive est un petit bijou pour toustes et tous et toutes qui cherchent à mieux comprendre comment adopter ces importantes pratiques d'écriture et d'inclusivité radicale (et souvent encore très mal comprises, incluant l’écriture épicène, la féminisation, et la rédaction nonbinaire). Que la rédaction non sexiste, inclusive, féministe, ou nonbinaire intrigue ou intimide, Apprendre à nous écrire: guide & politique d’écriture inclusive* est une pierre de gué solide pour aborder et réellement adopter un français plus inclusif, plus rassembleur. En plus d’une mise en page vraiment soignée, ce petit livre porte une attention particulière aux nuances historiques et géographiques de l'histoire du français. Bien qu'il soit ancré dans une perspective francophone nord-américaine, le guide porte souvent le regard …
→ 📖 Revue complète avec jolies photos disponible sur mon blog.
Collaboration entre Les 3 sex et Le Club sexu sous la direction de Magali Guilbault Fitzbay, ce guide très complet sur l’écriture inclusive est un petit bijou pour toustes et tous et toutes qui cherchent à mieux comprendre comment adopter ces importantes pratiques d'écriture et d'inclusivité radicale (et souvent encore très mal comprises, incluant l’écriture épicène, la féminisation, et la rédaction nonbinaire). Que la rédaction non sexiste, inclusive, féministe, ou nonbinaire intrigue ou intimide, Apprendre à nous écrire: guide & politique d’écriture inclusive* est une pierre de gué solide pour aborder et réellement adopter un français plus inclusif, plus rassembleur. En plus d’une mise en page vraiment soignée, ce petit livre porte une attention particulière aux nuances historiques et géographiques de l'histoire du français. Bien qu'il soit ancré dans une perspective francophone nord-américaine, le guide porte souvent le regard ailleurs pour inspiration ou contextualisation. Si le français est une technologie, elle a non seulement été façonnée au fil des siècles par une évolution populaire, mais aussi par des interventions patriarcales et aristocrates — et coloniales. Ce guide reflète le peaufinage en cours, ce long travail d'amour parfois casse-pied, de la part des féministes queer, trans, décoloniales, antiracistes, handicapées, marginalisées, qui refusent d'être balayées par un lâche « le masculin est utilisé afin d'alléger le texte » — comme notre travail, reflété par ce guide, nous le montre: nous ne sommes pas une lourdeur!